vendredi 30 septembre 2011

Le château de Hurle de Diana Wynne Jones

Le Château de Hurle de Diana Wynne Jones

L'histoire
Sophie est l'aînée des filles d'un chapelier fort réputé de la ville de Halle-Neuve, située dans le royaume d'Ingary. À la mort de leur père, les trois sœurs se voient obligées d'apprendre chacune un métier, et Sophie est tout naturellement désignée par sa belle-mère pour reprendre l'entreprise familiale.
Dans le fond de l'atelier, le temps ne passe pas vite et on s'ennuie ferme à coudre des roses aux bonnets et des voilettes aux capotes de velours.
Un jour pourtant, l'existence morne et solitaire de la jeune fille prend un tour inattendu lorsque la sorcière du désert lui rend visite et la transforme en vieille femme.
Sophie se voit contrainte de quitter la ville et d'aller chercher fortune quand, sur sa route, un étrange château appartenant à un magicien nommé Hurle apparaît dans le paysage. L'homme a la terrible réputation de séduire les belles et de les croquer.
Qu'à cela ne tienne, Sophie a bien l'intention de se faire adopter et de s'initier à la sorcellerie pour retrouver son apparence d'antan...

Mon avis
JUSTE GENIAL!
Que dire d'autre? Haha non j'déconne, quand même, je vais tenter d'être un peu plus constructive.

Je l'ai lu pratiquement d'une traite, et pour cause : dès l'entrée du bouquin, on adhère rapidement et facilement à l'histoire. Romancière magique, Diana Wynne Jones nous a concocté un livre empreint de sorcellerie à souhait, sans pourtant être gnan-gnan.
Le récit s'impose à nous et on a vraiment aucun mal à y croire : les événements s'enchaînent et se poursuivent de façon cohérente.

De Sophie la jeune, qui nous décrit des paysages depuis sa boutique et nous touche en parlant à ses chapeaux, à Sophie transformée en vieille, de prime abord paniquée par cette malédiction (ça se comprend) et puis qui se révèle au final, une mamie très dynamique et qui nous emmène dans son tourbillon d'aventures ; on s'attache énormément aux personnages. Si bien que c'est assez dur de s'en décrocher!
Calcifer le "méchant" démon du feu de cheminée, pas si méchant et pas si démon(mais très feu de cheminée) saura aussi vous combler avec son humour. Quant à Hurle l'énigmatique et l'impénétrable, suivi de son jeune acolyte, ce sont aussi de très bons personnages dont on apprécie grandement les apparitions.

Et c'est ainsi tout un univers spécial, à la magie discrète mais toujours présente en arrière plan, entouré de délicieux mystères que Diana Wynne Jones nous offre.
Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression personnelle qu'une atmosphère sombre en toile de fond reprenait souvent le dessus, notamment lorsque l'on s'éloignait de Calcifer, lui qui rend le Château de Hurle si chaleureux et sécurisant.
En gros, c'est un bouquin à recommander très vivement, un pur régal! \o/

Un seul petit bémol? La fin, peu surprenante. Mais adorable quand même! ^-^



Adaptation en film animé
Hayao Miyazaki a réalisé une adaptation du roman de Diana Wynne Jones en 2004 : Le Château ambulant. (page Wikipédia du Château Ambulant de Miyazaki)


Je le conseille à tous ceux qui veulent passer un très bon moment devant les jeux de mots de Calcifer, entre autres scènes comiques, expressions et situations à mourir de rire, j'vous jure. Je me suis repassé certains passages, au bout de la cinquième fois, je me marre toujours autant! Et alors, qu'est-ce qu'il est touchant...



Quant à dire s'il faut voir le bouquin ou lire le film d'abord (ou le contraire)... Je dirais de se plonger dans le livre, avant. L'histoire des deux diverge parfois, et c'est toujours mieux m'est avis de se faire une idée avec l'original de Diana Wynne Jones, et ensuite enfin, le film animé qui l'a adapté.
En tout cas, les deux sont un plaisir.


Et si vous n'aimez pas lire, au moins le film est incontournable! :3


Bonne lecture et bon visionnage! :-)


Le pré aux Clercs - 340 pages - 7€
paru en 1986




mercredi 28 septembre 2011

Pois plume


Hellowwwwwwwwwwwwwww :3

Salut les coupains! Aujourd'hui je me sentais légère, légère. (d'où le titre vivi)

Alors pour illustrer mon état d'humeur, au lieu de le poster en statut Facebook, j'ai décidé de porter cette petite tunique d'été. Oui oui, je sais, on est en automne. C'était rien que par nostalgie, pitié, j'le referais plus ;___;


J'avais pas envie de me creuser la citrouille devant ma garde-robe ce matin.
Y'a des jours comme ça, t'as pas envie de te battre avec tous tes habits.
Tu te traînes toute la journée avec un petit air négligé du coup, mais qui plus est tout à fait tendance, c'est ça qu'est génial. Ben oui : des gens se préparent pendant des heures pour avoir l'air de pas s'être préparé, des gens se coiffent quatre plombes pour donner l'impression d'être décoiffé... et toi, en 5 minutes, t'arrive au même résultat. C'est-y pas magique?


J'adore ce gilet tout doux dans lequel on se sent cro bien ^--^
La poche avec ce petit noeud-noeud en haut, c'est la petite touche mignonne chibi trognon-gnon.


Version manche longues "ce-matin-je-suis-sortie-de-chez-moi-et-ça-pelait-quand-même"!
J'trouve que ça fait un peu baba cool, les tons gris/bleus, et le jean destroy, non?

Pour bien faire il aurait fallu que je rajoute des boucles d'oreilles plumes bleu foncé, comme dans mes articles Vichy's very good ou encore Billie Jean (en plus le titre aurait été TOP avec!), but I didn't have >_>



Et voici mes belles derb...HEU! Mes SANDALES! Mes sandales. Oui, justement, c'était pour varier un peu ;3


Pour les adeptes, une version legging. (et aussi parce que je mourrais de chaud cet aprem'...!)



Et voooooilàààààààààà.

Alors pour vous, version Jean ou version Legging?
Etes-vous, vous aussi, fétichiste des derbies..?
Avez-vous un frère siamois unijambiste?


Gilet gris : Cache-cache, tunique : La Compagnie des Amériques, jean : La Redoute, sac : New Yorker, bracelet : magasin local en Crète, sandales : La Halle.






mardi 27 septembre 2011

La Huitième Couleur de Terry Pratchett

La Huitième Couleur de Terry Pratchett
Tome 1 de la série du Disque-Monde (33 tomes...pour l'instant!)


L'histoire (très brièvement, car elle est plus compliquée que ça..!)

Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d'une Tortue.
A Ankh-Morpork, l'une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur myriade de petites jambes.

Tellement inoffensif que le Patricien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins ; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu'au rebord du disque.

Car Deuxfleurs appartenait à l'espèce la plus redoutable qui soit : un touriste..



Mon avis
Terry Pratchett, c'est le mec capable de te transformer la High Fantasy.
Il la prend, il la tord, il la retourne, il la secoue et la malmène dans tous les sens, et paf! ça fait pas des chocapics, mais ça fait le Disque-Monde. Un monde sans queue ni tête, ou plutôt avec cinq queues et cinq têtes!
Car le Disque-Monde est un monde sortant de l'ordinaire : plat, en forme de disque, il repose sur quatre éléphants et une tortue, la grande A'Tuin.
Attention... photo! o/


Tout à fait normal en somme... mais si vous lisez Pratchett, plus rien ne vous surprendra!

Du magicien incapable de faire de la magie, j'ai nommé le pauvre Rincevent, l'anti-héros par excellence, au personnage de La Mort - de sexe masculin -, véritable comique qui ne cesse de lui courir après, en passant par le (très) fidèle Bagage, une valise à pattes... on rencontrera ainsi beaucoup de personnages complètement loufoques, tous plus ou moins timbrés mais toujours complètement atteints.
Conan le Barbare (les amateurs apprécieront), sans oublier bien sûr Deuxfleurs, principal protagoniste de ce premier tome, et touriste à ces heures perdues. Oui oui, touriste : avec son bob, sa chemise à fleurs, son bermuda, son appareil photo, sa naïveté et sa facilité à s'émerveiller pour rien... et tout et tout.

Terry Pratchett délire ainsi, mais réussit quand même l'exploit de nous emmener avec lui dans cet incroyable voyage, où surprise et humour sont omniprésents.
Ses bouquins sont de vrais pastiches de l'heroic fantasy et de Tolkien et ses imitateurs. Terry Pratchett n'a de cesse de mettre à mal tous les clichés du genre fantastique, il les tourne en dérision avec brio!
Il a réellement un talent de conteur et de créateur, et je pense que même les gens qui n'aime pas l'heroic fantasy à la base trouveront leur compte là-dedans : ce livre court se lit très facilement, de part sa légèreté et son caractère comique!

Lire T.P, grand amateur de jeux de mots, d'ironie, de retournements de situations et de paradoxes, c'est un vrai délice.
A chaque fois que Rincevent et Deuxfleurs se retrouvent dans le pétrin (c'est à dire souvent, Rincevent étant doté d'une veine incroyable...), ils s'en tirent systématiquement in extremis de façon imprévisible (si si, je vous assure...), inattendue, sans que ce soit "lourd" d'avaler ce qu'on nous raconte.
En effet, les événements s’enchaînent avec logique (paradoxal pour un monde dénué de toute logique..!) et assez rapidement, sans qu'on se perde dans des descriptions de trois plombes comme dans pas mal de bouquins d'heroic fantasy - ce qui est bien dommage...

La Mort - s'apparentant à la grande faucheuse -, personnage qu'on retrouvera plus tard en plus approfondi dans le Tome 3 : Mortimer, vaut à lui seul le détour : intervenant sans cesse lorsque Rincevent est dans une situation critique, T.P use et abuse de métaphores et d'expressions effrayantes pour le décrire, du champ lexical de l'horreur. Mais dans ses actions (parfois dans ses dires), il (la Mort est masculin) fait preuve d'une certaine forme d'humour. Ce décalage comique est vraiment représentatif des bouquins de Terry Pratchett.


Si vous comptez lire le livre, ne surlignez pas ce qui suit :
Un de mes moments préférés a été quand Rincevent et Deuxfleurs se retrouvent dans un avion, dans la peau de "terriens", par je ne sais plus quel hasard magique qui les a transmuté dans notre monde. Un petit clin d'oeil délicieux que j'ai grandement apprécié!


Le premier et le deuxième tome, La Huitième Couleur et le Huitième Sortilège ont tous deux été adaptés pour la télévision en 2008, sous le titre de "Colour of Magic". Le film est constitué de 2 parties d'environ 1h30 chacune. Si je n'ai pas réussi à trouver de version française sur Internet en streaming (pourtant elle a été faite et diffusée sur Be Tv), on peut très bien voir le film en VOSTFR ou en VO.

Deuxfleurs (Twoflowers), joué par Sean Astin

Rincevent (Rincewind) joué par David Jason
Pocket Fantasy - 266 pages - 6€
paru en 1993




dimanche 25 septembre 2011

Potirons et grands carrés


 Haha, THE RETOUR of the derbies!!

Décidément celles-là, vous les voyez tellement souvent qu'elles vont vous sortir par les yeux... ( et par d'autres endroits que nous aurons la décence de ne pas citer)

Vous allez finir par avoir pitié et par m'envoyer des chèques pour me permettre d'acquérir de nouveaux souliers! (...surtout remplissez pas le montant, signez, je m'occupe du reste)

Pourtant je vous promets, je n'ai pas qu'elles, si si. J'ai même une super paire de bottines grises à talon avec un peu de fourrure que j'attends avec impatience de porter. Et aussi des mocassins noirs vernis, que je vous ai jamais montré non plus. Et des derbies noires à talons, des mocassins marrons à talons, des ballerines en tout genre, des bottes noires à talons, des...enfin bref.

Mais passons à la tenue of the day :


Eh oui. Ce pantalon. Le même que dans cet article. Parce qu'il est cool, que sa couleur rappelle l'automne et parce que le porter avec quelque chose de potable pour aller avec est un véritable défi que j'ai fermement décidé de relever!

En fait, comme je vous disais dans ce premier article "Orange moi ça tout de suite" (notez la recherche de figure de style dans le titre), là encore, je ne pensais pas le porter du tout avec ça. 
C'est en farfouillant dans mon inteeeeeerminaaaaaable pile de fringues que j'ai trouvé ce petit débardeur, qui fait un peu inca avec ses motifs. Et, ooooh magie! Les motifs sont parfaitement assortis. Dire qu'au moment d'acheter le pantalon, je me disais "et voilà, encore une acquisition qui n'ira avec rien...!"


Je vous montre les motifs de plus près. Ce débardeur date de l'année dernière.

  
Ce bracelet a été acheté à Moa. C'est un gentil cadeau que j'ai eu pour mes 16 ans. J'avais peur que les motifs façon poupée russe du bracelet choque avec le côté Inca du débardeur et l'effet rétro du combo pantalon + derbies...argh! choc des cultures et des époques! finalement je suis assez contente du résultat ;-)

Quant aux chaussettes courtes grises apparentes...haha. C'est mi-fait exprès, mi-pas fait exprès.
Au départ je pensais qu'elles ne se verraient pas, mais la taille haute du pantalon et le fait qu'il soit extrêmement serré font naturellement remonter le bas. Quand j'ai découvert que l'effet pantalon trop court pouvait faire sympa, j'ai décrété que désormais ce sera chaussettes apparentes et zut à ceux qui sont pas contents.


Et voilà pour les boucles d'oreilles que je portais. Un cadeau également! Elles restent dans l'esprit du tee-shirt, je trouve.

Alors, votre jus-gement? :-)
 (ami des jeux de mots pourris, bonsoir)

Débardeur : Nafnaf, pantalon : Zara, derbies : H&M, bracelet : Moa, boucle d'oreilles cadeau. 

samedi 24 septembre 2011

Je veux vivre de Jenny Downham


Je veux vivre de Jenny Downham

L'histoire
Elle a seize ans. Avant de mourir au printemps, elle connaîtra tout de la vie.

Tessa vient d'avoir 16 ans et se sait condamnée. Dans quelques semaines, elle mourra d'une leucémie. Partagée entre la révolte et l'angoisse, l'injustice et les aspirations propres à son âge, Tessa décide de tout connaître de la vie avant de mourir, y compris la drogue, le sexe, les transgressions, la célébrité... Aidée de sa meilleure amie, de ses parents qui acceptent tout et d'un adorable petit frère, Tessa arrive à surmonter cette terrible épreuve de fin de vie. Et, surtout, sans qu'elle l'ait vraiment espéré, Tessa connaîtra le véritable amour qui l'accompagnera jusque dans son dernier souffle...


Mon avis
OMG! Ce bouquin est génial. Triste à souhait, OK...mais du coup, tellement touchant, tellement beau, tellement...Woaw!

Le récit au présent est une excellente idée de Jenny Downham, ça renforce le fait que Tessa, qui sait qu'elle va mourir, veut vivre son présent à 100 à l'heure et tout connaître.
Notre jeune héroïne atteinte d'une leucémie va, après le moment de colère qui suivra l'annonce de sa maladie, prendre son courage à deux mains et décider de tout vivre coûte que coûte : une belle leçon d'optimisme donnée par une adolescente qui sait ces jours comptés et son temps limité pour tout accomplir...

Bercé par les sentiments de cette jeune fille, l'émotion nous entraîne, au fil des pages, et peut nous arracher quelques larmes. Ou du moins : beaucoup de réflexion sur la vie, sur la maladie, sur la mort. Sur ceux qui vivent en se sachant condamnés, en sachant l'avenir qui les attend, et qui se battent quand même avec une énergie et une volonté de vivre incroyables.

De nos jours, le cancer est une maladie de moins en moins rare, mais pourtant c'est un sujet tabou et difficile à aborder.
Jenny Downham réussit cette prouesse avec les mots justes, les mots d'une fille au coeur de sa jeunesse, qui pour rien au monde n'aurait imaginé voir son parcours s'arrêter là.

Qui s'imagine devoir affronter aussi jeune une épreuve aussi dure? Une seule phrase nous viendrait à l'esprit si un tel malheur s’abattait sur nous : "Pourquoi moi?". Et tout le long du roman, on se demande : "Pourquoi elle?", puis "Pourquoi eux?" en pensant aux gens qui sont dans le même cas que notre héroïne. 
Un très bon livre qui permet de se rappeler de la chance que l'on a, d'être en vie à l'instant présent, et qui donne envie de croquer le bonheur à pleine dents sans penser à ce qui pourrait arriver.
On assiste au combat de Tessa qui acquiert de la maturité, tout en se dégradant peu à peu physiquement...et même si l'issue semble fatale et incontournable, on se prend à espérer.

La fin est tout simplement magnifique. Jenny Downham a choisi d'espacer de plus en plus son récit, mais je n'en dis pas plus pour ceux qui veulent découvrir ce livre... ;-)


Quelques extraits : 

<< Si on recevait assez d'argent, on pourrait aller dans ce centre de recherche aux États-Unis.
- L'argent ne sert à rien dans mon cas, papa.
- Bien sûr que si ! Nous n'avons pas les moyens de faire ce voyage sans aide, mais ces chercheurs américains obtiennent un certain succès avec leur programme de défenses immunitaire.
Je m'accroche à la rampe. C'est une rampe en plastique, brillante et douce au toucher.

- J'aimerais que tu arrêtes, papa.
- Que j'arrête quoi ?
- De faire comme si j'allais guérir. >>



<< J'ai passé ma vie à mourir.>>


<< J'aimerais avoir un petit ami. J'aimerais qu'il vive sur un cintre dans ma penderie. Je pourrais l'en sortir quand je voudrais et il me regarderait comme les garçons regardent les filles dans les films, comme si j'étais belle. Il parlerait peu mais respirerait très vite en ôtant sa veste de cuir et en déboutonnant son jean. Il porterait un caleçon blanc et serait si sublime que je m'en évanouirais presque. Alors il me retirerait mes vêtements. Et murmurerait : "Je t'aime, Tessa. Je suis fou de toi. Tu es belle." Voilà exactement ce qu'il dirait en me déshabillant. 
 Je m'assieds et allume la lampe de chevet. Je trouve un feutre, mais pas de papier, alors j'écris sur le mur derrière moi : "Je veux sentir le poids d'un garçon sur mon corps." Puis je me rallonge, les yeux tournés vers la fenêtre. Le ciel est d'une étrange couleur, rougeoyant et charbonneux à la fois, comme si le jour perdait son sang.>>


<< Introduction pour papa :

Je ne veux pas qu'on me mette dans un frigo chez les pompes funèbres. J'aimerais que tu me garde à la maison jusqu'à l'enterrement. Et, s'il te plaît, que quelqu'un reste assis près de moi pour que je ne me sente pas seule. Je vous promets de ne pas vous faire peur.

Je voudrais qu'on m'enterre dans ma robe à papillons, mon soutien-gorge et ma culotte lilas, mes bottes noires à fermeture Eclair (tout ça est encore dans la valise que j'avais préparée pour la Sicile). Et je veux porter le bracelet qu'Adam m'a donné.
Ne me maquille pas. C'est ridicule, le maquillage sur les morts.

JE NE VEUX PAS qu'on me brûle. Les crémations polluent l'atmosphère avec des dioxines, de l'acide chlorhydrique, de l'acide fluorhydrique, du dioxyde de soufre et du dioxyde de carbone. Et puis dans les crématoriums il y a ces rideaux bizarres qui donnent la chair de poule.
Je voudrais un cercueil en saule biodégradable et qu'on m'enterre dans un bois. Les gens du Centre de la Mort naturelle m'ont guidée pour choisir un endroit pas très loin de la maison et ils t'aideront pour toutes les démarches.
Je voudrais qu'on plante un arbre de la région sur ma tombe, ou à côté. J'aimerais bien un chêne, mais ça peut aussi être un châtaignier ou un saule. Je voudrais que mon nom soit écrit sur une plaque de bois et qu'on laisse pousser des fleurs et des plantes sauvages autour de ma tombe.

J'aimerais que le cérémonie soit très simple. Dis à Zoey d'amener Lauren (si elle est née à ce moment-là), invite Philippa et son ami Andy (s'il a envie de venir) et James (s'il n'est pas trop occupé à l'hôpital).

Je ne veux pas que qui que ce soit qui ne me connaît pas dise quoi que ce soit sur moi. Je voudrais que les gens que j'aime se lèvent pour parler de moi, même si cela te fait pleurer. J'aimerais que toi tu ne prononce que des paroles vraies. Tu peux dire que j'étais un monstre, si tu veux, et à quel point je t'ai fait tourner en bourrique. Mais si tu penses quelque chose de gentil, dis-le aussi ! Ecris-le avant, parce que apparemment les gens oublient souvent ce qu'ils voulaient dire, aux enterrements.

Musique : "Blackbird" par les Beatles. "Plainsong" par The Cure. "Live like you were dying" par Tim McGraw et "All the trees of the field will clap their hands" par Sufjan Stevens. Il n'y aura peut-être pas assez de temps pour tout mais surtout ne saute pas le dernier. Zoey m'a aidée à choisir, elle a tout sur son iPod (et elle a des baffles, si tu as besoin de les emprunter).

Après, allez tous déjeuner au pub. J'ai 260 livres sur mon compte et je souhaite vraiment que vous les utilisiez pour cela. Je t'assure, c'est moi qui invite. Et surtout prends un dessert : du caramel bien collant, un gâteau au chocolat ou une coupe de glace, quelque chose de vraiment mauvais pour toi. Enivre-toi aussi si tu en as envie (mais ne fais pas peur à Cal). Dépense tout l'argent.

Et après, plus tard, quand le temps aura passé, continue à me guetter. J'écrirai peut-être sur le miroir embué quand tu prendras un bain, ou je jouerais avec les feuilles du pommier quand tu seras dans le jardin. Ou je me glisserai dans un de tes rêves.

Quand tu peux, va sur ma tombe, mais ne t'y force pas si tu ne peux pas, ou si tu déménage et que c'est devenu trop loin. C'est joli en été, là-bas (va voir sur le site Internet). Vous pourriez apporter le déjeuner et pique-niquer avec moi. J'adorerais.
Voilà. C'est tout.
Je t'aime.
Tessa xxx."


Plon Jeunesse -391 pages - 16€
paru en juin 2008

jeudi 22 septembre 2011

Orange moi ça tout de suite.

 Hello !

Comme vous pouvez le constater j'essaie d'alterner un article de photos et un article de lecture, c'est plus cool comme ça, non?


Alors ici c'est une petite tenue un peu vitaminé que je vous propose. J'ai acheté ce pantalon à Zara cet été et je piétinais d'impatience que la chaleur parte pour pouvoir me glisser dedans. C'est limite limite encore niveau chaleur, mais tant pis, j'en pouvais plus, fallait que je l'ai sur moi...!
Sur l'étiquette, c'était écrit "marron orangé" pour décrire la couleur.


Pour l'accompagner, je porte un petit débardeur rentré dans le pantalon (vintage oblige), dont les fleurs ont à peu près la même couleur. Je pensais pas du tout le porter avec ça quand j'ai mis la main sur ce pantalon, mais une fois mon armoire à portée de vue, j'ai eu la révélation...! 
D'autant que ce débardeur, acheté il y a un an au marché...je l'ai quasiment jamais porté... c'était l'occasion rêvée ;-)




Que pensez-vous de ces petites boucles d'oreilles? La couleur ressort très mal malheureusement, selon le moment où je prends la photo et l'endroit, la luminosité change... elles étaient en réalité assorties aux petites touches vert d'eau du débardeur, qu'on peut voir sur la première photo de l'article ^_^




Et pour les chaussures... je n'ai même plus besoin de prendre la photo avec... je vais finir par dormir avec mes derbies! ;-)

Votre Vert-dict? 

Débardeur : au marché, jean : Zara, sac : New Yorker, bracelet et boucles d'oreilles : récup'.


mercredi 21 septembre 2011

La Rivière à l'envers de Jean-Claude Mourlevat

La Rivière à l'envers de Jean-Claude Mourlevat
 
"Ainsi vous avez tout dans votre magasin ? demanda la jeune fille. Vraiment tout  ?" Tomek se trouva un peu embarrassé : "Oui, enfin tout le nécessaire". "Alors, dit la petite voix fragile, alors vous aurez peut-être… de l'eau de la rivière Qjar ?" Tomek ignorait ce qu'était cette eau, et la jeune fille le vit bien : "C'est l'eau qui empêche de mourir, vous ne le saviez pas ?" 


L'histoire
L'histoire débute dans un petit village. Un jeune épicier, Tomek, s'ennuie dans sa boutique où l'on trouve absolument tout.
Un jour, il reçoit une jeune cliente inconnue qui lui demande s'il vend "de l'eau de la rivière qui coule à l'envers". Mais Tomek ignore ce qu'est cette eau et ses vertus magiques.
Déçue, la jeune fille lui annonce alors qu'elle part en quête de cette rivière. Tomek, quelque peu déstabilisé par cette personne, la laisse partir. Mais à peine est-elle sortie du magasin, que le jeune garçon réalise qu'il a envie de revoir cette fille mais aussi de connaître des aventures un peu extraordinaires qui le changeraient de son train-train quotidien. C'est pourquoi, il décide de quitter le village et de partir à la recherche de cette rivière étrange.
Il ne sait pas encore quelles aventures il devra traverser pour atteindre son but. En quittant son village, notre jeune héros nous emmène dans des lieux insolites (comme la forêt où on oublie tout, l'île inexistante…), nous fait découvrir des paysages fabuleux (comme la prairie aux mille fleurs) et des personnages très attachants (comme Marie et son âne pêteur, Pépigom et bien sûr Hannah).

Mon avis
Une histoire belle et émouvante, des personnages adorables, un monde fantastique et de l'humour, Jean-Claude Mourlevat a réunit tous les ingrédients pour faire de son livre un véritable petit chef-d'oeuvre. C'est en partant à l'aventure avec Tomek et en quittant son village que l'on quitte à notre tour le monde réel, pour s'évader à travers les paysages fascinants et magiques que Mourlevat nous propose.
Impossible de lever les yeux du récit une fois lancé : ce livre court se lit d'une traite, tant il est captivant. Capable de nous faire passer des larmes de joie aux larmes de peine, l'auteur nous ballade, nous fait rêver, et nous entraîne.
Certes, c'est un livre destiné à la jeunesse, mais tout les amateurs de littérature peuvent s'y mettre : J-C Mourlevat possède un sens de la description digne d'une bonne illustration et une écriture très belle et poétique de par sa simplicité. Avec lui, pas de fioritures, tout est fluide.
A travers cette quête d'aventure et de l'amour pour Tomek, on assiste à son apprentissage de la vie : le jeune épicier grandit au fil du roman, rencontre des amis.
A lire et à relire, et même à re-relire, à tout âge! Et impossible de résister au tome 2, Hannah!


Jean-Claude Mourlevat l'a dit : 
<< J'ai écrite La Rivière à l'envers dans le plaisir et la jubilation, même les pages mélancoliques. Les chapitres dégringolaient de moi en veux-tu en voilà. Ma main n'allait pas assez vite. J'en riais tout seul. J'ai écrit ce roman à plus de soixante-dix pour cent dans les trains, sur des cahiers d'écolier. C'était à l'automne 1999. Depuis, j'ai achevé la suite, La Rivière à l'envers : Hannah, paru en mai 2002. >>
<< Pourquoi, parmi tous les galets de la plage, ramasse-t-on celui-ci et pas celui-là ? >>
 
Pocket Junior - 191 pages - 5€
2000


 

dimanche 18 septembre 2011

Billie Jean


Voilà les photos dont je parlais dans l'article Vichy !
 J'ai remis exactement le même tee-shirt que je portais avec la jupe, cette fois-ci avec mon bon vieux jean légèrement troué. Un jean clair, un tee-shirt avec des petits volants dénudant les épaules, des plumes aux oreilles... Je trouve que ça fait un peu bohémien, non?


  
 C'est très simple, oui, je sais! Pour ça que je n'ai pas pu m'empêcher de rajouter ma petite touche de rouge avec mes boucles d'oreilles plumes et une ceinture qui était vendue avec une robe.


En ce moment je suis à fond sur le duo "haut blanc + jean"! ( ici aussi )
C'mon côté fleur bleue?
Pour les chaussures, j'vous fait pas de dessin...! ;-)




J'adore la couleur de ce jean. C'est le seul jean clair que j'ai en fait, j'ai la fâcheuse tendance de les acheter assez foncés. En plus, j'en ai pas tant que ça, des jeans! Oui parce que entre ce que j'achète, et ce que je mets... argh.
Du coup, je porte toujours le même. Il finit par s'agrandir, je ne le mets plus, j'en prends un autre, et rebelote... J'suis une jean-multi-récidiviste, en fait.
Pour tous ceux et celles atteints de la même pathologie, gardons espoirs, s'ils n'existent à l'heure actuelle aucun traitement, les chercheurs sont sur l'affaire...

 
Et voilà pour les petites plumes et le détail du tricot!  
Alors, vous en pensez quoi?


Tee-shirt : cadeau, ceinture : Pull and Bear, jean : La Redoute, plumes : Pimkie, derbies : H&M.



Les contes de Beedle le Barde de J.K Rowling


Les Contes de Beedle le Barde de J.K Rowling


Résumé
Les Contes de Beedle le Barde sont les cinq contes de fées qui bercent l'enfance des jeunes sorciers.
Chacun de ces contes a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner. Les commentaires passionnants et malicieux du professeur Albus Dumbledore qui accompagnent chaque récit seront appréciés des sorciers comme des Moldus. Le professeur y donne de nombreuses clefs et dévoile, par la même occasion, maint détail de la vie à Poudlard. Un ouvrage magique à garder comme un trésor, enrichi des illustrations originales de JK Rowling.



Mon avis
Les Contes de Beedle le Barde sont un incontournable pour tout bon fan de l'univers du petit sorcier! Ce livre n'est certes pas une suite de la célèbre saga, mais bel et bien une extension, un prolongement du monde magique dans lesquels vivent les personnages de J.K Rowling. Pas d'Harry Potter là-dedans, que ceux qui s'y attendent se détrompent.


Cinq contes concis, bien structurés, ne sont pas sans rappeler les contes de notre enfance, Blanche-Neige, Cendrillon et compagnie...! Ils offrent chacun une morale, font passer un message.
Agrémentés des remarques du professeur Albus Dumbledore, les commentaires pleins de sagesse permettent de faire le lien avec les sept autres livres de la série. Le célèbre (et très regretté) sorcier expose aussi une vision historique au travers de ces annotations : Dumbledore explique l'évolution des mentalités depuis l'époque où le conte a été écrit jusqu'à nos jours, et également les difficultés de la cohabitation Moldus/Magiciens.

Au programme : Le Sorcier et la Marmite sauteuse, la Fontaine de la Bonne Fortune, le Sorcier au coeur velu, Babbitty Lapina et la souche qui gloussait et Le Conte des Trois Frères.
Mes préférés?  La Fontaine de la Bonne Fortune, Babbitty Lapina et Le Conte des Trois Frères.


Une très belle réussite de l'auteure, qu'elle a dit "être une façon formidable de dire au revoir". A lire pour rêver, le soir avant de s'endormir.


Quelques (très) rapides résumés sur :

La Fontaine de la Bonne Fortune : 

Celle-ci permet, à celui qui s'y baigne, de recevoir...la bonne fortune (sans blague!). Toutefois, cela n'est possible qu'une fois par an, pour une seule personne et le chemin jusqu'à cette fontaine est ponctué d'obstacles.
Malgré le fait qu'une seule personne puisse y accéder, trois sorcières et un chevalier moldu arrivent sur le chemin menant à la fontaine. Leur parcours commence...

Babbitty Lapina et la souche qui gloussait :

Un jour, un roi moldu stupide décide qu'il doit être le seul homme doté de pouvoirs magiques. Il prend donc la décision de chasser les sorciers et sorcières et engage un mage pour lui apprendre la magie. Mais un charlatan ayant compris la stupidité du roi se propose et ce n'est que le début des ennuis...

Le Conte des Trois Frères : (celui qui figure dans Harry Potter et les Reliques de la Mort)

C'est l'histoire de trois frères sorciers qui voyagent et qui sont interrompus sur le chemin à cause d'une rivière dangereuse à traverser à la nage ou à pied. Avec un tour de magie, ils font apparaitre un pont et commencent à traverser mais arrivés en son centre, la mort fait son apparition.



Les Contes de Beedle le Barde a été écrit en 7 exemplaires manuscrits (chiffre récurent dans la saga Harry Potter...). Illustrés par l'auteur, agrémentés d'une reliure en cuir ornementée de pierres semi-précieuses et d'argent, l'un des 7 exemplaires a été vendu aux enchères à des fins caritatives.



Les bénéfices ont été reversés à The Children's Voice, la fondation de J.K. Rowling, qui oeuvre auprès d'institutions, spécialement en Europe de l'Est, ayant pour mission de s'occuper d'orphelins.



Les six autres livres seront offerts à ceux ou celles qui au cours des dernières années ont le plus contribué à l'oeuvre de Harry Potter. Les chanceux ! ;-)




Gallimard Jeunesse - 124 pages - 12€
décembre 2008



mercredi 14 septembre 2011

Vichy's very good (trop drôle)


Le truc cool avec le Vichy, c'est que c'est hyper facile à porter! haha ;___;
Donc pour aller avec cette petite jupe Nafnaf achetée pendant les soldes, je n'ai rien trouvé de mieux (pour l'instant) dans ma penderie que ce petit tricot blanc qui laisse les épaules dénudées. (qu'on m'a gentiment offert ! Il vient de New York)

  
Quant au petit sac que je porte (TRES petit sac...je vous ai pas photographié l'intérieur, mais j'ai juste à peine de quoi mettre le minimum vital), ce petit sac donc, est en vrai cuir (honte à moi...j'ai craqué!)
Il a été acheté cet été en Crète pendant l'été.
Je l'adore parce que je sais qu'il va vieillir bien (ben vi, le cuir), et puis son odeur...! Ca parfume toute ma garde-robe, mais j'adooore...
Et enfin sa taille. Il est riquiqui : et tout ce qui est petit est mignon. (il paraît)


  
Des petites plumes toutes simples, toutes bêbêtes aux oreilles. En plus, en ce moment, je suis à fond sur les plumes. Je meurs d'envie d'un attrape-rêve en collier!


Pour les derbies, no comment. Je les lâche vraiment plus, je vous dis...

J'ai pris d'autres photos avec le même tee-shirt que je posterais bientôt. A la base je voulais faire un article "Un tee-shirt : deux tenues", mais finalement je préfère les séparer, l'article serait trop long.

Tee-shirt : cadeau de New York, jupe : Nafnaf (en soldes), sac : acheté en Crète, plumes : Pimkie, derbies : H&M.



dimanche 11 septembre 2011

Une Vie ailleurs de Gabrielle Zevin

Une Vie ailleurs de Gabrielle Zevin

L'histoire
 Liz Hall, 15 ans, vient de mourir dans un accident de vélo. Elle se retrouve sur Ailleurs, un lieu où les défunts rajeunissent jusqu'à redevenir bébés et repartir dans le grand cycle de l'humanité. Pour Liz, qui rêvait d'atteindre enfin ses seize ans, le choc est brutal. Car elle n'a aucune envie de rajeunir. Ce qu'elle voulait, c'était décrocher son permis. Entrer à la fac. Connaître enfin le grand amour ! Il va pourtant lui falloir faire le deuil de son ancienne vie sur Terre avant de trouver un sens à cette nouvelle existence...


Mon avis
Dans ce roman, Gabrielle Zevin a voulu s'aventurer sur un terrain glissant : le thème de la mort. En choisissant Liz comme narratrice, jeune adolescente de 15 ans, elle l'expose comme une injustice : comment peut-on mourir si jeune, sans avoir connu ce qu'était la vraie vie?
Bien construit, sa théorie sur le cycle infini de la vie et de la mort est intéressante, mais à mon goût, j'ai trouvé ce livre bien plat. Sans surprise, sans action. Malgré tout, c'est un roman doux, tendre, reposant, qui donne tout de même à réfléchir.

Albin Michel - 310 pages - 14€
paru en septembre 2005
Site officiel de Gabrielle Zevin (anglais)
Titre en anglais : Elsewhere. A aller voir : "behind the book", Gabrielle Zevin nous raconte comment cette idée lui est venue!
"Les seules choses dont vous avez absolument besoin [pour écrire] sont une histoire à raconter et un stylo. Le reste viendra."

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